À QUOI SERT LA POLITIQUE ? Brève réflexion sur un paradoxe congolais.
En Rdc les provinces de l'ouest et du centre sont celles qui ont donné beaucoup d'élites politiques. En particulier l'Equateur et les Kasaï, suivis du Bandundu.
Mais paradoxalement ce sont celles qui sont les plus sinistrées économiquement.
Contrairement à ce qui se passe dans les Kivu ou au Katanga où l'on constate un plus grand dynamisme économique, toutes ces élites se concentrent dans la région urbaine de la capitale où l'opportunité est plus grande d'avoir accès aux commandes politiques. Ce faisant, elles s'éloignent de l'arrière pays et de ses réalités quotidiennes. D'ailleurs la plupart n'ont même pas un lopin de terre ni la moindre initiative économique à l'intérieur du pays.
En visitant ces provinces, on est frappé par la pauvreté endémique et le désert économique qui y règnent, alors que ceux qui auraient pu changer cela pérorent bruyamment dans la capitale.Tout se passe comme si l'activité politique intense ne servait pas le développement économique. Le même phénomène s'observe dans la diaspora congolaise: plus on s'éloigne du pays, plus on devient actif politiquement, et non économiquement, comme le fait si bien la diaspora chinoise par exemple.
C'est pourquoi, la meilleure orientation de la politique de développement en Rdc serait d'encourager et d'aider, par des mécanismes appropriés, l'initiative économique locale afin de lutter contre les déserts économiques qui maintiennent les populations dans l'actuelle pauvreté endémique... sur des territoires riches.
Paradoxe...
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 140 autres membres