Le Blog de Charles Kabuya

LA FIN DU BAL MASQUÉ...

 

L'apnée n'aura pas tenu longtemps pour l'AFC/ M23 et leurs alliés internes, dont beaucoup avancent masqués.

Le scribe attitré, Olivier Kamitatu, dont on sait qu'il ne peut prendre aucune initiative sans l'aval de son patron, vient de sortir du bois en se fendant d'une déclaration d'amour pour le fédéralisme, qu'il souhaite voir appliqué à la #RDC.

 

En moins de deux, Bertrand Bisimwa, le fantoche en chef du M23, tel une baleine qui attendait ce moment pour émerger afin de prendre une bouffée d'oxygène, lui a emboîté le pas en faisant une exégèse élogieuse de cette démarche, dont l'objectif est de défaire l'unité de la république.

 

J'avais flairé ce mauvais coup dans une récente publication qui avait pour titre "In nomine venenum" (le venin se trouve dans le nom), dans laquelle je faisais observer que la dénomination AFC (Alliance du fleuve Congo) faisait abstraction du Congo comme entité souveraine, au profit d'une vague référence au fleuve Congo. Et cela semblait préfigurer une option politique contraire à l'unité administrative du pays. Il n'a pas fallu longtemps pour que cette démarche soit révélée au grand jour. 

 

Une observation basée sur les réalités et les constantes historiques récentes permet d'identifier les intérêts opposés à ceux d'un Congo unitaire.

Il s'agit d'une part des intérêts du Rwanda, et probablement de ceux de l'Ouganda, qui verraient d'un bon œil les provinces de la partie orientale du Congo rattachée à leur giron économique et politique.

Dans un Kivu ou un Ituri autonomes, le Rwanda et l'Ouganda feront la loi. Ils seront les maîtres absolus sur des entités placées de facto sous leur tutelle, et dont d'ailleurs ils n'ont jamais caché le désir d'en faire leurs hinterlands afin d'en capter toutes les richesses naturelles, et même d'y implanter une partie de leur surplus de population (dans le cas du Rwanda). 

 

D'autre part, on retrouve dans cette démarche les velléités nauséabondes de séparatisme portées par certains hommes politiques qui gravitent autour du parti Ensemble, auquel appartient l'auteur du texte en question. À défaut de ne pas pouvoir prendre le contrôle du pays entier par un biais démocratique, ils se rabattent sur l'option de la partition du pays afin de s'emparer des provinces minières et d'assouvir leur soif de pouvoir et de puissance financière.

 

Les parrains de cette entreprise, qui vise à détruire les fondements de la république savent qu'ils pourraient difficilement agir au grand jour du fait du rejet que les congolais éprouvent à leur endroit.

C'est pourquoi ils recourent à ces "mercenaires" congolais pour porter leurs intérêts à travers une construction intellectuelle centrifuge.

 

Ce débat est étranger aux préoccupations essentielles des congolais, qui désirent voir leur pays libéré des emprises étrangères et jouir d'un développement harmonieux dans la paix.

D'ailleurs la constitution congolaise consacre une république unitaire fortement décentralisée et accorde aux provinces une autonomie de gestion. S'il y a un combat à mener pour le développement de nos provinces, c'est que l'esprit et la lettre de la constitution soient respectés par le pouvoir central.

 

Toutefois ce débat a le mérite de clarifier les choses au sein de certains partis politiques où il pourrait provoquer des remous. On voit déjà ça et là des personnalités courageuses de divers horizons politiques prendre position pour l'unité du pays, contre ce fédéralisme scélérat qui n'est qu'un "crypto-séparatisme".

 

C'est l'unité des congolais qui a permis de garder en un seul morceau ce pays tel qu'il nous a été légué par les pères de l'indépendance. Nous avons à notre tour le devoir de le léguer entier à nos enfants...

 

Il est peut-être temps que se dessine un front de tous les républicains et démocrates pour l'unité du

Congo…

 

Charles Kabuya



19/04/2025
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