Le Blog de Charles Kabuya

Billet du jour

Par Maître Charles Kabuya 

Tout le monde a démissionné dans ce pays et contemple en spectateur nos insuffisances collectives.

Dans les enceintes de nos institutions les immondices s'entassent et les mauvaises herbes reprennent le droit de la nature au vu et au su des autorités qui les dirigent.

Ministères, bâtiments publics, bureaux des services étatiques reflètent sur leurs murs ce délabrement moral et n'ont même pas des latrines dignes pour des êtres humains.

On slalome entre les nids de poules qui jalonnent nos routes comme des impacts de météorites, sans chercher des solutions techniques, même provisoires, pour soulager la circulation. 

Les embouteillages abscons, car dûs à des facteurs gérables, sont intégrés dans la normalité des choses, même s'ils impactent de manière très pénible la vie des familles, dont les enfants en bas âge doivent être debout avant le chant du coq au risque de perturber leur croissance mentale, sans parler de la paralysie de plusieurs activités économiques.

La fourniture des services de base en eau et en électricité est défaillante, sans que l'on ne sache si c'est la production qui est insuffisante, le réseau d'acheminement qui est sous équipé ou les infrastructures de distribution qui sont obsolètes. Des questions basiques qui font douter des compétences des conseils d'administration et des comités de direction des organismes qui en ont la charge.

Ce fatalisme collectif nous ravale au même niveau que les bêtes qui prennent des bains de boue.

Il suffirait que chacun ait un peu d'amour propre et qu'il fasse ne serait-ce que le minimum à son niveau pour qu'on s'en sorte collectivement.

Au point où on est arrivés, on devrait sérieusement se pencher sur les tares de notre société qui sont désormais du domaine de l'anthropologie !

Comme disait un humoriste français :

Monsieur le président, il ne vous reste plus qu'à enfiler la blouse du médecin, la tenue de l'ouvrier, le costume du maire, la veste du fonctionnaire, l'uniforme du policier, les bottes de l'agriculteur...

Et de vous mettre au travail !

 #RDC