Le Blog de Charles Kabuya

Les cas où des petits entrepreneurs sont surtaxés et découragés par les obstacles bureaucratiques foisonnent malheureusement.

Cela prouve que les efforts pour assainir le climat des affaires en #RDC sont jusque-là cosmétiques.

Malgré la mise en place du guichet unique ou encore l'harmonisation du droit des affaires à travers l'adhésion à l'Ohada, des lourdeurs et des mauvaises pratiques, rédhibitoires pour les affaires, persistent.

Une remise en question du cadre économique et fiscal de l'entrepreneuriat est indispensable pour sortir de ce bourbier dans lequel pataugent les initiatives économiques.

Cette remise à plat doit toucher à la fois l'arsenal juridique et le cadre administratif et financier de l'état aux niveaux national et provincial.

C'est pourquoi j'en appelle à la tenue des "états généraux de l'économie nationale", qui réuniraient les représentants de tous les échelons des acteurs économiques (grandes entreprises et industries, PME-PMI, commerçants, jeunes entrepreneurs etc) et ceux des pouvoirs publics impliqués (gouvernement, régies financières, provinces).

Ces assises (qui seraient le cadre d'un dialogue franc entre les parties) devraient déboucher dans un consensus sur des propositions concrètes de réformes pour une grande "Loi pour la croissance économique".

Notre cadre légal des affaires est inadapté à une économie de croissance, son toilettage est indispensable; de même qu'une réorganisation administrative des institutions afin de neutraliser les mafias logées dans certains services de l'état, qui font cracher au maximum ceux qui ont le courage d'entreprendre en RDC.

Il faudrait par exemple instaurer une exonération des taxes "folkloriques" pour la première année d'existence des petites entreprises et commerces, ainsi que d'autres mesures incitatives directes pour donner un coup de fouet à l'entrepreneuriat et réduire la part de l'informel dans l'économie de la RDC.

Me Charles KABUYA